Le Private Equity : Optimisez Votre Patrimoine

Investissement

En tant qu’investisseur, vous cherchez des moyens innovants et efficaces pour diversifier et optimiser votre portefeuille. Longtemps réservé aux clients institutionnels, le Private Equity, ou capital-investissement, se démocratise depuis plusieurs années, notamment à travers le contrat d’assurance-vie. Ce support en unités de comptes représente une opportunité intéressante, vous permettant de participer au financement de la croissance des entreprises françaises et européennes.

Dans cet article, nous allons découvrir en quoi consiste le Private Equity, ses avantages, ses conditions d’accès, sans oublier de mentionner quelques points de vigilance.

Qu’est-ce que le Private Equity ?

Un véhicule d’investissement dédié au non coté

Le Private Equity, ou capital investissement, se caractérise par des placements dans des entreprises non cotées en bourse. Il vise à améliorer la gestion et le développement de ces entreprises.

Les capitaux peuvent être investis à différentes étapes du cycle de vie de l’entreprise :

  • Le capital-risque ou l’amorçage permet de financer le démarrage d’une nouvelle entreprise.
  • Le capital-développement finance le développement et accélère la croissance de l’entreprise.
  • Le capital-transmission ou « LBO » (Leverage Buy Out) est destiné à accompagner la transmission ou la cession de l’entreprise.
  • Le capital-retournement ou « recovery » a pour objectif d’aider au redressement d’une entreprise en difficultés.

Le capital-risque correspond généralement à l’investissement dans des FPCI1 . Les autres types d’investissements en capital-investissement ont plutôt tendance à privilégier des véhicules comme les FCPR2 : FCPR classiques, FCPI3 (sociétés innovantes) ou FIP4 (PME régionales).

Les atouts du Private Equity dans l’assurance-vie : dynamiser et protéger votre patrimoine

La diversification, clé d’une épargne réussie

Investir dans des fonds de Private Equity permet aux particuliers de diversifier leur portefeuille au-delà des actifs traditionnels. Cette diversification est pertinente pour réduire le risque global du portefeuille en intégrant des actifs non cotés qui ont des comportements différents des marchés financiers.

Les actifs non cotés pour profiter de la décorrélation

Les actifs non cotés dans lesquels investissent les fonds de Private Equity ont des performances généralement décorrélées des marchés boursiers. Cela signifie que leur valeur ne varie pas directement en fonction des indices boursiers. Cela offre ainsi une protection contre la volatilité des marchés financiers.

Et la fiscalité dans tout ça ?

La fiscalité va dépendre du type d’investissement.

  • Le placement dans un FCPI donne lieu à une réduction d’impôt de 18%5 des versements investis dans les sociétés éligibles, avec un plafonnement global des niches fiscales à 10.000€ par foyer fiscal (sauf exceptions). Par exemple, si le fonds est investi à hauteur de 92%, la réduction d’impôt sera égale à 18% des 92%, soit 16%.
  • Les FPCI présentent une fiscalité avantageuse en contrepartie d’un blocage pendant 5 ans minimum.
    Pour les personnes physiques, les gains réalisés lors de la cession des parts d’un FPCI sont exonérés d’impôt sur le revenu, bien que les prélèvements sociaux restent dus. Cette exonération est particulièrement attractive, permettant ainsi aux investisseurs de bénéficier pleinement des gains générés par leurs investissements.
    L’exonération d’impôt sur la plus-value est maintenue même en cas de rupture de l’engagement de conservation des parts si cela résulte de circonstances particulières telles que le décès, l’invalidité, le départ en retraite ou le licenciement de l’investisseur ou de son conjoint. Ces conditions assurent une certaine flexibilité et sécurité pour les investisseurs, leur permettant de bénéficier des avantages fiscaux même dans des situations imprévues. Les parts de FPCI sont également exclues de l’assiette de l’Impôt sur la Fortune Immobilière (IFI), ce qui peut réduire significativement la charge fiscale des investisseurs ayant un patrimoine important.
    Pour les personnes morales soumises à l’IS (Impôt sur les Sociétés), les plus-values réalisées sur les investissements en FPCI peuvent bénéficier d’un taux d’imposition réduit de 15%. Ce taux avantageux permet aux entreprises d’améliorer la rentabilité nette de leurs investissements en Private Equity, rendant ces fonds encore plus attractifs pour les structures soumises à l’IS.

Oui, mais pouvons-nous tous y accéder ?

Des fonds plutôt destinés à des investisseurs avertis

Investir sur des actifs non cotés, par nature peu liquides et pouvant présenter un risque de perte en capital parfois élevé, les fonds de Private Equity ne doivent représenter qu’une fraction du patrimoine limitée à la partie sur laquelle l’investisseur peut accepter la contrainte de blocage et le risque de pertes.
Les FCPR s’adressent donc principalement à des investisseurs avertis ayant des affinités avec le monde de l’entrepreneuriat. Les FPCI, plus risqués, sont destinés à un public encore plus restreint.
Pour être éligible à l’investissement dans un FPCI, un individu – ou une entité – doit être reconnu comme un investisseur qualifié, avec une base financière solide, une expérience sur les marchés financiers et une capacité à supporter les risques associés. Il peut s’agir :

  • d’un investisseur professionnel selon les critères définis par la directive MIF2, remplissant a minima deux des trois critères suivants :
    o détention d’un portefeuille d’une valeur supérieure à 500 000 euros ;
    o réalisation d’au moins 10 opérations par trimestre (sur les quatre derniers trimestres) ;
    o expérience professionnelle dans le secteur financier d’au moins un an, nécessitant une connaissance des investissements en instruments financiers ;
  • d’un particulier pouvant investir 100K€ minimum, considéré comme un investisseur averti, suffisamment qualifié pour avoir une connaissance claire des risques.

Points de vigilance

Un investissement à long terme peu liquide

Contrairement aux actions cotées, les investissements en Private Equity ne peuvent pas être rapidement liquidés. Ils exigent souvent un engagement de capital sur une durée de 10 ans ou plus, avec peu de possibilités de sortie anticipée.

Risque de solidité financière

Si investir sur les marchés boursiers comportent des risques, opter pour le Private Equity l’est d’autant plus. Il intervient généralement à une phase de la vie d’une petite ou moyenne entreprise dont la stabilité financière est peu prévisible, voire peut manquer de visibilité. Une perte partielle ou totale de captal n’est pas exclue si l’entreprise rencontre des difficultés dans sa croissance.

Quels frais pour les FPCI ?

Les frais des fonds de Private Equity varient en fonction de plusieurs facteurs, notamment la taille du fonds, la stratégie d’investissement, et les accords spécifiques entre les investisseurs et les gestionnaires de fonds. Voici quelques-uns des frais courants associés à ces fonds :

  • Les frais d’entrée sont dus par l’investisseur au moment de l’achat des parts du fonds.
  • Les frais courants sont les frais prélevés annuellement par la société de gestion pour rémunérer son travail de gestion du fonds.
  • Les frais de performance, ou carried interest, représentent une commission de surperformance que la société de gestion peut percevoir si le fonds atteint un certain niveau de performance. Ce mécanisme, souvent appelé « intérêt reporté », implique un partage de la performance à terme entre les investisseurs et la société de gestion, sur des gains au-delà d’un seuil de rentabilité prédéterminé, appelé taux butoir ou hurdle rate.
  • Les frais de sortie peuvent être appliqués lorsque les investisseurs vendent leurs parts avant la fin de la période d’investissement prévue.

En résumé

Le Private Equity représente une opportunité pour diversifier et optimiser votre patrimoine. En comprenant les avantages, la fiscalité favorable et les conditions d’accès, vous pouvez déterminer si cet investissement est aligné avec vos objectifs patrimoniaux.
Pour plus d’informations ou pour discuter de la manière dont cette classe d’actif peut s’intégrer dans votre stratégie patrimoniale, pensez à prendre rendez-vous avec votre conseiller patrimonial. Nous sommes là pour vous guider et vous aider à maximiser vos investissements.

  1. Fonds Professionnel de Capital Investissement ↩︎
  2. Fonds Commun de Placement à Risques ↩︎
  3. Fonds Communs de Placement dans l’Innovation ↩︎
  4. Fonds d’Investissement de Proximité ↩︎
  5. Ce taux avait été exceptionnellement majoré à hauteur de 25% par les lois de finances pour 2021, 2022 et 2023. ↩︎